Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/08/2012

Mesure de la charge de travail des kinésithérapeutes en centre de rééducation

Une des préoccupations principales du kinésithérapeute-chef dans un centre de rééducation est d’effectuer une juste répartition de la charge de travail entre les différents thérapeutes.

 

En effet, une répartition inéquitable des patients entre les kinésithérapeutes nuit à l’ambiance de travail (relations entre confrères) et à la rééducation des patients, d’où l’importance de pouvoir évaluer facilement la charge de travail réelle générée par chaque patient et donc d’équilibrer les plannings des kinésithérapeutes ; pour que les « gros » cas ne soient pas toujours pris en charge par les mêmes thérapeutes.

 

Un kinésithérapeute peut augmenter le nombre de soins qu’il va effectuer pour un patient « léger » (patient coté à 1 ou 2 ou 4 points) ; cela n’en fait pas pour autant un patient « lourd ».

 

De ce fait, le PMSI ne reflète pas du tout la véritable charge de travail du kinésithérapeute.

Bien au contraire, ce sont le plus souvent les patients légers qui bénéficient du plus grand nombre de soins.

Avec ce type de patients, le thérapeute peut s’organiser pour paraitre occupé, mais son surcroit de travail est artificiel.

 Il s’agit en fait, d’un travail facile et dépourvu de pénibilité.

De plus, ce maternage excessif du patient ne favorise pas son indépendance et stérilise sa capacité à effectuer des exercices de manière autonome.

 

Le but de cet article est d’évaluer la pénibilité réelle du travail que l’on donne à un kinésithérapeute, car tous les patients ne génèrent pas la même charge de travail.

Donner à chaque kinésithérapeute un total de 10 patients par jour de travail ne suffit pas, il faut également répartir de manière équitable la charge de travail globale du centre de rééducation.

Exemple :

10 patients à 1 ou 2 points c’est beaucoup moins de travail (et de fatigue) que 5 patients à 8 ou 16 points.

Le nombre de patients n’est donc pas le seul critère à prendre en compte dans l’élaboration du planning de travail par le kinésithérapeute-chef.

 

Le principal critère est donc bien l’évaluation de la charge de travail réelle induite par chaque patient.

C’est l’objet de la cotation suivante que nous appelons :

 

 

Cotation rapide de la charge de travail liée au cas d’un patient :

 

Cotation 1 point

Patient indépendant pour se lever, se déplacer, s’habiller, connait ses exercices, ne se trompe pas dans leur exécution : capable de s’installer seul ; capable d’exécuter seul ses exercices

 

 

Cotation 2 points

Idem sur le plan physique, mais ne se rappelle pas les exercices

Doit être surveillé de temps en temps ; ne peut se prendre en charge totalement

 

 

Cotation 4 points

Danger lors des transferts ou lors de la marche : risque de chutes

Nécessite l’action du kiné pour effectuer une technique comme la mobilisation passive, ou le massage ou une autre technique que le sujet ne peut pas faire tout seul

Ou bien patient très dépendant, mais qui n’est pas sorti de son fauteuil ou de son lit lors des séances de rééducation

 

 

Cotation 8 points

Le patient doit être aidé par le kinésithérapeute pour : les transferts ou pour la marche

Alternance de mobilisation passive et de travail actif que le sujet peut effectuer seul

Autre cas avec même cotation : patient très dépendant incapable d’aider lors des transferts, mais relativement léger et facile à manutentionner

 

 

Cotation 16 points

Patient en surpoids et non autonome

- Incapable d’aider aux transferts entre la table de kinésithérapie et le fauteuil. (Utilisation du lève-malade conseillé)

- Incapable de se prendre en charge

- Parfois problèmes relationnels (agressivité, etc…)

- Devant être manutentionné

 

 

Pondération :

Augmentation de la charge de travail :

- en cas de pluri-pathologies  on peut ajouter + 3

- en cas de travail supplémentaire demandé + 3

 

Diminution de la charge de travail : - en cas de sujet à ne pas fatiguer – 3 ou encore moins

 

 

Auteurs de cet article :

Roland SULTANA (Kinésithérapeute Cadre de Santé),

Gilbert HEURLEY (Médecin MPR),

et collaborateurs

 

 

 

 

 

22:43 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.