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20/02/2012

Respiration abdominale d’effort

Respiration abdominale d’effort  encore appelée respiration abdominale inversée

Intérêt dans la prévention et le traitement des LOMBALGIES, SCIATIQUES et RACHIALGIES et dans les
MANUTENTIONS DE CHARGES

 

 Pour voir le diaporama N°1, il faut cliquer sur le lien suivant :

RESPIRATION ABDOMINALE D EFFORT 040813.pdf

 

Pour voir le diaporama N°2, il faut cliquer sur le lien suivant :

RESPIR ABDO effort 311210.pdf

ou au format PowerPoint :

RESPIR ABDO effort 311210.ppt

 

La respiration abdominale d’effort s’apprend en 2 minutes, car c’est très facile.

Il suffit d’inspirer, puis de bloquer la respiration et de rentrer le ventre.

Il est également recommandé de contracter le périnée.

But : augmenter la pression intra abdominale et intra thoracique.

Une partie des contraintes engendrées par l'effort est absorbée par le ventre et le thorax qui se comportent comme un caisson bien gonflé.

On effectue alors l’activité physique dangereuse pour la colonne vertébrale en apnée.

Il faut automatiser cette respiration et l’utiliser lors des activités de la vie quotidienne et en particulier pour porter une charge.

Il est important de l’effectuer systématiquement pour chaque exercice de rééducation du rachis ou de remise en forme.

 

 

Prévention et traitement des lombalgies, dorsalgies, sciatiques opérées ou non
 
Protocole d'entrainement à l'effort et à la respiration d'effort   
 
 Pour télécharger le document, il faut cliquer sur le lien ci-dessous :
 
4 Protocole sciatique lombalgie dorsalgie 110312.xls

 

Pour en savoir plus, voir la vidéo suivante.

Titre de la vidéo :   Hernie discale opérée : ma rééducation. Film N° 1  

Lien URL : http://www.youtube.com/watch?v=y5G3L24noB0&feature=context&context=C3c03251ADOEgsToPDskKh9qBRbATVXPi0iBchYRXJ

 

Titre de la vidéo :   Douleurs lombaires persistantes et respiration abdominale d'effort : témoignage d'un patient 

Lien URL : http://www.youtube.com/watch?v=gzByXmV3NdE

 

 Commentaire de Pierre TRUCCHI :

 

Cher Roland, 

Relisant ton génial exposé sur « La respiration abdominale d'effort »...

 

CITATION :

« La respiration abdominale d’effort s’apprend en 2 minutes, car c’est très facile.

Il suffit d’inspirer, puis de bloquer la respiration et de rentrer le ventre.

Il est également recommandé de contracter le périnée.

But : augmenter la pression intra abdominale et intra thoracique.

Une partie des contraintes engendrées par l'effort est absorbée par le ventre et le thorax qui se comportent comme un caisson bien gonflé.

On effectue alors l’activité physique dangereuse pour la colonne vertébrale en apnée.

Il faut automatiser cette respiration et l’utiliser lors des activités de la vie quotidienne et en particulier pour porter une charge.

Il est important de l’effectuer systématiquement pour chaque exercice de rééducation du rachis ou de remise en forme. »

 

...je te suggère de préciser que pendant la phase active (en rouge ci-dessous)  le sujet peut utiliser la technique dite "du bûcheron".

 

PRINCIPE :

Laisser une partie de l'air accumulé avant l'effort s'échapper - la quantité étant directement proportionnelle à l'intensité de la puissance à fournir

 

BUT :

Éviter le mécanisme de VALSALVA  - son effet cardio-vasculaire - qui présente un certain danger au delà d'une durée de 7 secondes en apnée

PRATIQUE :

-  Si possible, en phase d'apprentissage, émettre un son en laissant l'air s'échapper : le "Han" du bûcheron (le "Kiaï du karatéka, ou le "Hou" de l'haltérophile)...

Ce son n'est pas obligatoire :

- lors d'un geste de la vie courante, il suffit en général de faire une "expiration filée", i.e. laisser un peu d'air s'échapper en pinçant les lèvres pour obtenir une sorte de "valve de sécurité" 

- ce qui décharge une partie de l’hyper pression qui s'exercerait sur le coeur et les vaisseaux

- diminue la pression péri-cérébrale

- et évite le "coup de bélier" lors de la phase de fin de l'activité 

 

Ceci est un petit détail - valable seulement pour un effort assez important - qu'en penses tu ?

 

Bien amicalement,

 

Pierre

 

NB : En rééducation périnéale post-partum, dont je ne suis pas expert, je conçois qu'il convient d'abord de re-tonifier le périnée avant d'entreprendre le ré-entraînement à l'effort

 

 

 

Réponse de Roland SULTANA

Merci Pierre pour ton commentaire que je trouve très pertinent.

Il permet d’ouvrir le débat de manière intelligente et logique et complète très bien cet article.

 

Cela me permet à mon tour de relancer les discutions, de nuancer et de développer de nouveaux arguments pour justifier cette technique.

 

En effet, je doute des dangers réels de l’apnée lors des activités de la vie courante d’un patient lombalgique.

Je n’ai jamais constaté d’effet secondaire de ce type, chez aucun patient à qui j’avais enseigné la respiration abdominale d’effort (plusieurs centaines de personnes utilisent cette technique).

 

Il est probable que les efforts demandés en rééducation et dans la vie courante sont moins violents que ceux développés par un bucheron ou par un karatéka pour qui chaque coup doit être potentiellement mortel, avec la règle bien connue des pratiquants « ikken hissatsu » = « tuer d’un seul coup » = « un coup, une vie ».

Pour ce type d’effort bref (l’impact dure une fraction de seconde), hyper-intensif et brutal, il parait logique de respecter les recommandations que tu préconises.

 

Par contre, pour les efforts habituels, plus longs et moins brutaux des patients et de monsieur TOUT-LE-MONDE, la technique de l’apnée est plus efficace (la pression abdominale reste importante tout au long de l’effort) et plus simple à enseigner.

 

Exemple d’efforts habituels mais générateurs de douleurs chez les patients fraichement opérés de hernie discale : passer de la position couchée à la position debout et inversement.

http://www.youtube.com/watch?v=y5G3L24noB0

 

Autres exemples d’activités dangereuses : la manutention des patients en situation de handicap par le personnel soignant et celle des enfants par les auxiliaires de puériculture et les mamans.

 

La durée de ces actions est telle que si la personne se met à souffler pendant l’effort, sa pression intra-abdominale et intra-thoracique finit par diminuer et il n’y a plus aucune efficacité du caisson abdominal.

Par contre, ces activités peuvent être facilement être effectuées en apnée car cela ne dure tout de même pas très longtemps. A mon avis, il n’y a aucun danger réel si l’on respecte les contre-indications habituelles des apnées.

http://www.dijon-plongee.com/IMG/pdf/contre_indication_plongee_apnee_2.pdf

 

Dans l’étude publiée en 2006,

http://www.ks-mag.com/rechercher-article,1553

Sur 30 patients récemment opérés de hernie discale, seuls 3 patients douloureux n’ont vu aucune amélioration de leur état et 3 autres n’ont pas supporté l’utilisation la respiration abdominale d’effort encore appelée « respiration abdominale inversée » qui les perturbait dans leurs habitudes, leur demandait trop de concentration et finalement, augmentait leurs douleurs résiduelles.

 

Auteurs de cet article :

Roland SULTANA (Kinésithérapeute Cadre de Santé),

Gilbert HEURLEY (Médecin MPR),

et collaborateurs

 

 

16/02/2012

Bains frais pour sclérose en plaques : de quoi s’agit-il ?

 

Des bains frais vous ont été prescrits par le médecin pour améliorer l’efficacité de la rééducation.

Voici le protocole qui sera appliqué lors de votre premier séjour à l’Institut POMPONIANA.

 

1.  Seuls les membres inférieurs et le bassin seront immergés. Il ne s’agit pas de plonger tout le corps dans un bain froid !

 

2.  Lors de la première séance, la personne qui s’occupera de vous vous demandera de régler vous-même la température de manière à sentir dans vos membres inférieurs une fraicheur agréable et supportable.

 

3.  La température de la peau étant de 34°, toute température inférieure est bénéfique. Lors de la première séance il est déconseillé de descendre au dessous de 25° qui est la température de la mer en plein été sur la cote d’azur.

 

4.  Lors des séances suivantes, vous pourrez si vous le désirez diminuer progressivement la température. L’objectif n’est pas de battre des records de froid, mais de pouvoir effectuer régulièrement ce soin qui a des effets importants sur la spasticité, la fatigue, la vitesse de marche, la force musculaire et même les facteurs immunologiques et l’acuité visuelle.

 

5.  L’objectif étant de diminuer la température globale du corps de 1 degré (36° au lieu de 37°) ou plus, en utilisant les membres inférieurs pour refroidir le reste du corps. Une fois cette température atteinte, il est inutile de vouloir « forcer la nature » et aller plus loin dans le refroidissement.

 

6.  Chaque patient a des réactions différentes :

- Certains sont parfaitement satisfaits par un simple bain frais (25° par exemple).

- D’autres préfèrent une température légèrement plus froide (20° par exemple).

- D’autres encore sont satisfaits par la température de l’eau froide du robinet (environ 15° en hiver).

- D’autres enfin apprécient un bain encore plus froid : eau froide du robinet plus glaçons, mais cette pratique n’est pas systématique et jamais obligatoire.

 

7.  La durée de ce soin est de 20 à 25 minutes.

 

8.  Les bienfaits du bain frais durent entre une heure et demie et trois heures. Il est important d’utiliser cette période favorable pour effectuer les activités les plus importantes de votre journée.

 

9.  Il est important de continuer cette cryothérapie quotidienne à la sortie du centre de rééducation. Ce qui est possible, même si vous n’avez pas de baignoire. Il suffit de laisser couler la douche fraiche sur les membres inférieurs pendant 30 minutes environ. La position assise est indispensable pour ne pas fatiguer (prévoir une chaise en plastique dans la douche). Vous pourrez ainsi bénéficier facilement chez vous de ce soin quotidien : effets cumulatifs que vous constaterez sans doute à la fin de votre séjour.

 

Vous trouverez sur Internet 2 vidéos sur cette cryothérapie à domicile

Cryothérapie à domicile pour sclérose en plaques  http://www.youtube.com/user/sultanaroland#p/u/63/5Swa-PmaF6g

 

Baignoire d'eau fraîche pour sclérose en plaques  http://www.youtube.com/user/sultanaroland#p/u/14/jaz4DJEC8kg

 

10. Une autre possibilité est d’effectuer quotidiennement à domicile une cryothérapie sèche avec un chapelet de bouteilles plastiques aplaties que l’on remplit d’eau et que l’on met au congélateur (ou avec une veste rafraichissante « cooling vest » que l’on peut acheter sur Internet). Cette technique dure environ 30 minutes et doit être effectuée en position assise confortable ou mieux en position couchée. Elle est très facile à effectuer et peut donc être répétée plusieurs fois par jour. Pour plus d’informations, voir la vidéo suivante :

Cryothérapie sèche pour sclérose en plaques : technique et témoignages

http://www.youtube.com/watch?v=5mSm1p1cdpA

 

Les américains utilisent des vestes rafraichissantes que l’on peut se procurer facilement sur Internet.

Tapez  « cooling vest »  ou  « cooling vest multiple sclerosis » sur votre moteur de recherche Internet.

Elles permettent d’être actif tout en profitant de la cryothérapie (mais on peut aussi se reposer).

 

Une veste rafraichissante peu onéreuse est facile à réaliser en mettant des cold-packs (ou des bouteilles compressées latéralement) dans un vêtement à poches.    Voir la vidéo suivante :  

Cooling Vest and Multiple Sclerosis    http://www.youtube.com/watch?v=MgRYuWikq5A

   
Pour quelles raisons faut-il effectuer une cryothérpie régulière ?

L'action de la cryothérapie générale ne se limite pas à la diminution de la spasticité et ses effets sont beaucoup plus importants qu’on le croyait autrefois :

  • diminution de la fatigue,
  • amélioration de l'acuité visuelle,
  • augmentation de la force musculaire,
  • amélioration significative du temps de marche,
  • diminution de la production de cytokine par les cellules sanguines périphériques des patients SEP.   Ce marqueur immunologique a été dosé dans le sang des patients avant et après cryothérapie [1].
  • Nous avons maintes fois observé que l’effet de la cryothérapie était cumulatif. En effet, lorsque la cryothérapie est régulièrement suivie et bien supportée, il n’est pas rare que le patient se sente progressivement plus « en forme ».

C’est pour bénéficier de ces effets qu’il est important de continuer quotidiennement cette cryothérapie après votre séjour en centre de rééducation et en particulier pour bénéficier de l’action cumulative à long terme.

 

Les patients SEP traités par placebo ne présentent aucune modification.

 

De nombreuses études ont validé l’action de la cryothérapie dans la sclérose en plaques sensible à la chaleur (par exemple les articles [2 et 3] cités en bibliographie).

Ces résultats suggèrent que le refroidissement entraîne une amélioration objective de plusieurs systèmes fonctionnels des patients SEP sensibles à la chaleur.

En plus des effets cliniques, le refroidissement produit également des effets immunologiques chez les patients SEP [1].

 

Hypothèse permettant d’expliquer l’action de la cryothérapie :

Les multiples effets de la cryothérapie (et en particulier l’action sur les facteurs immunologiques) montrent bien qu’il ne s’agit pas d’une action locale sur les nerfs périphériques comme on le croyait autrefois.

Les hypothèses les plus vraisemblables sont celles d’une action sur l’inflammation du système nerveux central ou sur les structures impliquées dans les pathologies auto-immunes (action anti-inflammatoire) entrainée par la diminution de la température centrale du patient.

 

Contre-indications :

La cryothérapie permettant d’abaisser la température centrale d’un degré ou plus est contre-indiquée pour les patients de neurologie ne présentant pas une pathologie inflammatoire du système nerveux :

Infirmes Moteurs Cérébraux, hémiplégiques vasculaires spastiques, para-parésies tumorales, ataxies de Friedreich, etc…

Chez ces patients, on observe une aggravation (provisoire) des symptômes et en particulier de la spasticité.

Il ne faut donc pas traiter tous les patients de la même manière sans discernement.

 

Bibliographie :

Il existe une abondante bibliographie concernant la cryothérapie des scléroses en plaques, en particulier des études anglo-saxonnes sérieuses qui permettent de valider cette technique. Par exemple :

 

[1] P.K. Coyle : Clinical and Immunological Effects of Cooling in Multiple Sclerosis  Neurorehabilitation and Neural Repair, Vol. 10, No. 1, 9-15 (1996)  1996 American Society of Neurorehabilitation  http://nnr.sagepub.com/content/10/1/9.abstract

 

 [2] White AT, Wilson TE, Davis SL,Petajan JH.  Effect of precooling on physical performance in multiple sclerosis.   Multiple Sclerosis 2000 ; 6 :176–180

http://msj.sagepub.com/content/6/3/176.short

 

[3] Roberts A. and Harper-Bennie J. Multiple Sclerosis and Cooling, Third Edition

http://www.mymsaa.org/publications/cooling/#summary

 

Vous retrouverez également sur Internet cet article à l’adresse suivante :

http://reeducationtransmissiondessavoirs.hautetfort.com/archive/2012/02/16/bains-frais-pour-sclerose-en-plaques-de-quoi-s-agit-il.html

Version 08052013

  Il suffit de cliquer sur le lien URL suivant pour télécharger l'article "Bains frais pour sclérose en plaques : de quoi s’agit-il ?"  :

CRYOTHERAPIE sclérose en plaques à pomponiana 080513.doc

 

Auteurs de cet article :

Roland SULTANA (Kinésithérapeute Cadre de Santé),

Philippe BARDOT (Médecin MPR), 

Gilbert HEURLEY (Médecin MPR),

et collaborateurs

 

 

21:26 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)

14/02/2012

RQM : Rééducation Quantifiée de la Marche .

Ce protocole de « Rééducation Quantifiée de la Marche » (RQM),

est idéal pour les patients dont le périmètre de marche est supérieur à 500 mètres ou dont la durée de marche est supérieure à 20 minutes. 

 

La « Rééducation Quantifiée de la Marche » (RQM) a été incluse dans un autre protocole appelé RQ5F : protocoles de Rééducation Quantifiée de 5 activités d'équilibration fonctionnelle avec traçabilité (idéal pour patients dont le périmètre de marche est supérieur à 500 mètres ou dont la durée de marche est supérieure à 20 minutes).

Ce protocole comprend 5 exercices dont la RQM.

Lorsqu’on ouvre ce document, on arrive sur le « Menu principal ».

il suffit alors de cliquer sur le lien vers Lien vers le protocole « Rééducation Quantifiée de la Marche » (RQM).

Pour télécharger gratuitement le document RQ5F cliquez sur le lien URL ci-dessous :

http://reeducationtransmissiondessavoirs.hautetfort.com/a...

 

Cette version est uniquement destinée à une saisie sur ordinateur (dans le dossier informatique du patient) sans laquelle les graphiques ne peuvent s’afficher et la vitesse du patient ne peut être calculée automatiquement.

 

La marche sera effectuée et quantifiée à chaque séance de rééducation pour favoriser le réentraînement et donner au patient une connaissance des résultats.

 

En début de progression, le but est avant tout l'augmentation du périmètre de marche.

Le patient peut prendre son temps, l'essentiel étant de ne pas perdre l'équilibre.

 A ce stade, il est déconseillé de marcher vite (d’où risque de pertes d’équilibre et de chutes incontrôlées).

 Tant que les chutes sont à craindre, le « paramètre de contrôle » de la marche est le périmètre de marche.

 Il permet d’améliorer indirectement les autres paramètres de la marche : diminution du coût énergétique et de la demande attentionnelle, amélioration des paramètres spatiaux et temporels de la déambulation.

 

Pour ces patients il vaut mieux utiliser le protocole RQ4T qui est plus adapté.

http://reeducationtransmissiondessavoirs.hautetfort.com/a...

 

 

La Rééducation Quantifiée de la Marche (RQM) permet :

 - Un travail quantifié de la DISTANCE, de l'ENDURANCE, et une recherche de la VITESSE CONFORTABLE de MARCHE chez des patients présentant une durée de déplacement inférieure à 20 minutes


 

 - Un travail quantifié de la VITESSE, pour les  patients pouvant marcher pendant 20 minutes ou plus, sans arrêt pour se reposer.

 

Intérêt de la rééducation quantifiée de la marche :

 

La rééducation quantifiée de la marche (RQM) permet de connaître et donc d’encourager les petits progrès du patient à chaque séance de rééducation. Il s’agit donc d’un test d’une sensibilité inégalée.

Ainsi, lorsque le patient augmente son périmètre de marche qui passe de 660 mètres à 668 mètres, cet outil est capable de l’enregistrer et de donner au patient une connaissance des résultats (CR) qu’il peut comprendre.

 

La connaissance des résultats ou CR est considérée comme essentielle par les spécialistes de l’apprentissage et de la physiologie du mouvement humain, car elle permet au pratiquant de se fixer des objectifs à dépasser à chaque séance d’entrainement.

A notre avis, la CR est aussi importante pour la rééducation (et dans certains cas plus utile) que le massage ou la mobilisation passive.

Exemple : si le nouveau périmètre de marche est de 64 mètres, le patient qui le sait va essayer à la séance suivante de battre ce « record ». Il va donc marcher jusqu'à 65 mètres ou plus pour pouvoir progresser.

 

Ces petits progrès d’une importance capitale en rééducation ne sont pas enregistrés par les tests classiques comme la MIF, l’indice de BARTHEL, le TM6 (test de marche de 6 minutes), ou le « get up and go test »...

Ces bilans « médicaux » n’ont pas été créés pour être des protocoles de rééducation.

Plutôt destinés aux personnes qui n’ont pas pour objectif de réaliser une progression de la marche, Ils sont très utiles aux médecins et aux paramédicaux qui ont besoin de connaître rapidement les possibilités fonctionnelles globales du patient, sans entrer dans les détails.

Ces tests classiques sont suffisants pour prescrire la rééducation, l’appareillage, les soins infirmiers, les aides techniques et humaines dont le patient à besoin, calculer les pensions, etc. Mais cela ne peut en aucun cas servir de guide à la rééducation quotidienne.

Au contraire, pour le patient, comme pour le rééducateur, ces bilans « classiques » peuvent être contre-productifs.

En effet, lorsque le périmètre de marche passe de 660 à 670 mètres avec un déambulateur sans augmentation de la vitesse, les tests classiques ne détectent aucune modification ce qui est plutôt décourageant.

Des tests comme la MIF, l’Indice de BARTEL, le « get up and go test » et le « TM6 » ne donnent pas une connaissance des résultats (CR) exploitable lors de chaque séance de rééducation.

 

Autres arguments en faveur de la rééducation quantifiée de la marche :

1.  L’augmentation du périmètre de marche quantifié par la RQM est le signe de l’amélioration d’une certaine qualité gestuelle.

En effet, l’auto-organisation des mouvements à besoin d’une certaine quantité de pratique pour optimiser son action.

L’auto-organisation des mouvements permet de diminuer :

-  le coût énergétique de la marche (par élimination des contractions musculaires superflues),

-  et la demande attentionnelle (le patient n’a plus besoin de fixer toute son attention sur la déambulation, ainsi il devient capable de marcher en discutant).

Elle améliore également les composantes spatiales et temporelles des mouvements.

Pour mettre en jeu cette auto-organisation, le patient n’a pas besoin des conseils du rééducateur qui sont souvent superflus voir contre-indiqués.

Par exemple, c’est une erreur (et une faute professionnelle) de vouloir corriger la marche d’un patient cérébelleux qui écarte son polygone de sustentation. Cet écartement lui est indispensable pour pouvoir marcher sans chuter.

L’auto-organisation des mouvements est un mécanisme de régulation utile et puissant que les rééducateurs et les patients ont intérêt à connaitre et qui malheureusement leur est rarement enseigné.

Il est facile à mettre en jeu, il suffit d’augmenter la quantité de pratique (augmentation du périmètre de marche). C’est un argument en faveur de l’utilisation de la rééducation quantifiée de la marche (RQM).

 

2.  Autre facteur qui prend actuellement une grande importance en rééducation : l’utilisation de la RQM permet de lutter contre le déconditionnement à l’effort aérobie que présentent la plupart des patients.

L’augmentation du périmètre et de la durée de la marche sont deux paramètres du mouvement faciles à mesurer et qui permettent d’affirmer que le patient améliore son endurance aérobie.

La société française de cardiologie recommande la pratique régulière d’au moins 30 minutes d’activité physique aérobie par jour. La RQM répond parfaitement à cet objectif.

 

 

Anciennes version obsolètes :

 

RQM simplifiée version 151112B.xls
 
RQM simplifiée version PDF 151112B.pdf
 

RQM simplifié, exemple version image JPEG 151112B.jpg

 

RQM simplifiée version 151112B exemple.xls

 

RQM avec représentation graphique et calcul automatique de la vitesse version 2011G.xls
 
 
RQM exemple 2B avec représentation graphique et calcul automatique de la vitesse version 2011G.xls
 
RQM rééducation quantifiée de la marche simplifiée 181212E.xls 
 

RQM complète niveau recherche et publications version 060312D.xls

 

RQM complète exemple niveau recherche et publications version 060312D.xls

 

RQM version papier Rééducation Quantifiée de Marche 230213.pdf


 RQM exemple Rééducation Quantifiée de Marche 150213B.xls

 

 

Auteurs de cet article :

Roland SULTANA (Kinésithérapeute Cadre de Santé),

Marie CRYCY  (Kinésithérapeute Cadre de Santé),

Gilbert HEURLEY (Médecin MPR),

et collaborateurs